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    Philosophie mathématique,  
      CAVAILLÈS.Jean 
      1962, Vrin,  
      Jean Cavaillès est l’un des plus grands représentants de l’École   française d’histoire et de philosophie des sciences. Son œuvre, tôt et   tragiquement interrompue, a atteint néanmoins un sommet de la pensée.   Aussi est-elle douée d’un magnétisme qui l’emporte sur sa difficulté. 
      Cet   essai aborde cette œuvre par son aspect le plus déroutant : l’ardue   intrication entre résultats mathématiques ou logiques dans toute leur   gangue technique et réflexions ancrées aux sources de la philosophie. Il   montre patiemment par quels détours implicites celles-ci se greffent   sur ceux-là. Cavaillès eut une remarquable intelligence de ce qu’il y   avait de neuf et de significatif dans les mathématiques « modernes » et   voulut en informer la conception philosophique de la pensée rationnelle.   Il bouleversa le champ de l’épistémologie, majoritairement occupé avant   lui par les philosophies idéalistes de la conscience. Sa philosophie du   concept est une philosophie sans cogito, car la pensée n’est pas   une intuition ou une forme du réel, mais elle-même une réalité se   manifestant par les modes de production de ses concepts. 
    Hourya Benis Sinaceur, agrégée de philosophie et   Docteur ès Lettres, est membre de l’Institut d’Histoire et Philosophie   des Sciences et des Techniques. Ses travaux portent sur les   mathématiques modernes, la théorie des modèles et l’épistémologie   française.  | 
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